Depuis que je vis avec mon mec, je ne lis plus. Tout du moins, je lis vachement moins régulièrement. Moi qui avais l’habitude de m’abreuver toutes les semaines de bouquins et autres magazines, me voilà devenue une vraie tortue en la matière : je mets des mois à finir un livre et ma pile de ELLE et consorts augmente de semaine en semaine. Tu vas voir que je vais finir complètement à la ramasse niveau moderie et que je porterai cet été des trucs déjà complètement has been…
Oui, mais c’est pas de ma faute les gars ! C’est-à-dire que je prends dorénavant les transports avec mon mec. Du coup, je me vois mal sortir mon bouquin ou mon mag’ et me couper littéralement de tout rapport social avec mon binôme de Transilien. Bon ok, je sors mon iPhone à la place et je checke mes mails/Instagram/Twitter/Facebook. Mais c’est pas pareil on a dit (on n’a pas dit ?). Vous me direz que je n’ai qu’à me culturer le soir, bien au chaud sous la couette plutôt que de regarder Dr House ou Confessions Intimes, sauf que je suis incapable de lire le soir sans m’endormir au bout de 3 lignes. Du coup, je n’avance pas plus.
Bref, tout ça pour te dire que je profite de mes séances de sport hebdomadaires pour me mettre à jour niveau lectures futiles sur papier glacé. C’est ainsi que je suis tombée la semaine dernière sur un article paru dans le ELLE n°3494 du 14 décembre dernier (ouais, un mois de retard, la base) qué s’appelerio « J’ai avorté, et après ? »
Chapeau les meufs. Chapeau car c’est bien la première fois de ma vie que je lis un article « féministe » dans un canard de pintades VRAIMENT intéressant et qui me parle. Enfin ! Après les nombreux articles sur les femmes bafouées en Afrique et au Moyen-Orient, sur les working girls qui arrivent à jongler à la perfection entre vie perso et vie pro, sur nos mères courageuses grâce à qui nous avons le droit d’avorter, bref, tous ces portraits caricaturaux des femmes auréolés et qu’on nous sert tous les ans dans des dossiers spéciaux. Enfin un article intéressant qui traite d’un sujet tabou et pourtant si réel, si actuel.
Il est vrai que mon coup de gueule n’est pas totalement dénué d’intérêt puisque je me sens particulièrement concernée par cet article. Comme son titre l’indique, cette mini-enquête lève le voile du post-IVG heureux. Alors merci à cette journaliste Isabelle Duriez d’en parler, merci à ces femmes de témoigner, merci à ce blog d’exister. Car oui, on peut avorter sans culpabiliser et sans même ressentir la moindre tristesse ou déprime. Et oui, on est quand même des femmes normales dont le cœur n’est pas complètement asséché par la pierre.
J’étais à deux doigts d’arrêter mon abonnement à ELLE et puis en fait non. M.E.R.C.I.
caroline
• 12 années agoc’est bon d’avoir le choix :)
Elizabeth
• 12 années agoC’est trop rare les articles comme ca en effet! J’ai avorté et quand je m’étonnais de ne pas souffrir physiquelent ni psychiquement (enfin très peu), mon psy me disait que c’était parce que mon corps et mon coeur étaient en accord.
Bénédicte
• 12 années agoC’est un choix que j’ai fait et qui peut choquer, j’en conviens, mais sans regret.
Audrey V
• 12 années agoJ’ai deux enfants, je n’en souhaite pas un troisième mais si j’étais enceinte de nouveau c’est un choix que je vivrais douloureusement je pense. Chaque femme et chaque vécu est différent. çà ne me choque absolument pas que des femmes vivent bien l’après avortement et tant mieux car ce n’est pas un crime et on ne devrait pas culpabiliser ou faire culpabiliser les femmes qui décident de ne pas poursuivre une grossesse.
krakette
• 12 années agoC’est vrai qu’il est souvent écrit que c’est un acte douloureux, que les remords vont nous assaillir, ben pas tjs, ça peut être un énorme soulagement et se dire qu’on a bien fait les choses.
Une petite pensée pour Simone Veil qui a fait passer cette loi en 1975, année de ma naissance et que j’ai remercié intérieurement il y a qques années qd j’ai eu recours à l’avortement, merci aussi aux personnes qui se sont occupées de moi.
Bénédicte
• 12 années ago@KraKette Tout à fait d’accord
Anna
• 12 années agocaroline > et comment
Elizabeth > c’est joli, je pense que c’est la meilleure des conclusions
Bénédicte > moi j’ai du mal à comprendre que ça choque encore…
Audrey V > la morale judéo-chrétienne sans doute
krakette > surtout ne rien ressentir, pas même de peine ou de regret, sans qu’on nous regarde comme une sans-coeur quoi !