L’autre jour, alors que je faisais tranquillement ma promenade quotidienne sur les bords de notre chère blogo, je suis tombée, peut-être comme toi, sur cet article de Mry, dans lequel il raconte, avec toute l’énergie qu’on lui connaît, comment les blogueuses (dont je fais partie) qui ont participé à l’opération des 25 ans de Nocibé (dont je t’avais causé ici) avaient été prises pour des « connes ».
(phrase la plus longue du monde !)
Si tu ne l’as pas lu et que tu souhaites participer au débat, cours donc te mettre à jour par ici pour savoir de quoi on cause. Lis tout et n’oublie pas de zieuter les commentaires, c’est important.
Lorsque j’ai lu ce post, je n’ai pas souhaité entrer dans ce débat. Déjà parce qu’une partie me semble juste – celle qui dénonce le côté « profiteur » de certains annonceurs, qui, pour relayer leur actualité, se servent des blogueurs comme moyen publicitaire à moindre frais. Mais aussi parce que je ne suis pas du genre à me justifier, surtout quand je suis de bonne foi et empreinte de bonnes attentions.
Sauf que l’histoire est allée un peu loin : j’ai reçu en fin de semaine dernière, tout comme les autres blogueuses ayant participé à cette opération, un mail de l’agence qui a organisé ces journées de tournage. Sauf que ce mail, qui était certainement censé nous rassurer nous autres blogueuses de bonne augure, tourne plutôt au « règlement de compte » contre d’autres blogueuses en désaccord et Emery, lui-même en copie de cette missive électronique.
J’ai été un peu surprise de la tournure des événements. Alors pour me rendre compte par moi-même des « dégâts collatéraux », je suis revenue sur la note d’Emery et je suis alors tombée sur certains commentaires qui m’ont légèrement fait dresser les poils sur les bras et les jambes (fais-moi penser à m’épiler, j’ai pas eu le temps ce week-end). Je n’ai pas pu y répondre directement car les commentaires ont été fermés. D’ailleurs, ce n’est pas plus mal. S’attarder plus d’une semaine sur le sujet, ça va bien cinq minutes !
Je ne réponds pas directement à Emery parce que je pense que chacun est libre de penser ce qu’il veut, même si, à mon sens, le jugement qu’on porte sur les autres pourrait parfois être plus nuancé ou moins vindicatif, surtout quand on ne connaît même pas les intéressés et leurs intentions. Mais soit. Je ne l’ai pas mal pris, donc je ne veux pas le fustiger pour si peu et donner de l’importance à cette affaire, qui prend de bien drôles proportions.
Par contre, si je prends la parole en ces lieux (qui sont les miens quand même, bordel !), c’est tout simplement pour t’expliquer, à toi qui me lis et avec qui j’ai, très souvent, de beaux échanges, ma vision des faits. Je trouve normal de mettre au point deux ou trois choses avec toi, vu que, quelque part, je te le dois : ce blog ne serait rien sans toi, et je ne veux pas que tu te méprennes sur mes intentions.
En toute modestie, l’écriture me passionne. Je ne me prétends ni écrivaine, ni même relai de quoi que ce soit. Mais depuis que j’ai commencé ce blog, que je compare souvent à un exutoire, j’ai enfin donné libre cours à cette passion, tout en étant libre de pouvoir l’assimilier à mon côté ironique et futile. Ce blog m’a également permis de « rencontrer » des gens, voire même de tisser des amitiés. Ce n’est pas que je sois en manque d’amis. Mais l’échange et le partage sont des choses qui me plaisent et je suis bien heureuse d’allumer mon pécé tous les matins. C’est d’ailleurs en lisant Emery et certain(e)s de ses comparses que j’ai (enfin) décidé de me lancer. Et c’est un pari que je ne regrette pas du tout.
Alors forcément, quand je lis çà ou là que, sous prétexte d’avoir participé à cette opération, je suis une « pintade » « vénale » en « quête d’une quelconque gloire« , ça me troue un peu l’orifice anal vois-tu.
Quand Scanblog a pris contact avec moi, le projet était présenté tel quel : pour fêter les 25 ans de Nocibé, nous demandons à des blogueuses de bien vouloir nous raconter face aux caméras leur geste de beauté préféré parmi une liste prédéterminée, puis de bien vouloir nous rédiger une note sur un de leurs produits de beauté fétiches, là encore parmi une liste prédéterminée. Dès le premier contact, il était spécifié que cette opération ne serait pas rémunérée.
J’ai été intéressée pour deux raisons. La première : j’étais intriguée. Puisque c’était une grande première pour moi, je voulais savoir comment ça se passait une vraie opé de blogueuses. La seconde : j’étais intéressée. Non pas par l’appât du gain, qui je le rappelle était inexistant à ce moment là, mais par l’échange. Le fait de rencontrer d’autres blogueuses, IRL, c’est ce qui m’a motivé le plus.
Est-ce que cette approche a flatté mon égo ? Certainement. Est-ce que j’ai cru alors que j’étais entrée dans le cercle fermé des blogueuses influentes ? Pas une seconde. Est-ce que j’ai cru que je pourrais en tirer de la gloire et du succès (lol) et qu’alors, mes chevilles ne pourraient plus rentrer des mes bottes magnifiques ? Jamais et sincèrement, ce n’est pas du tout mon genre.
Choper le melon parqu’on est sollicité par des marques, c’est quelque chose que je n’ai jamais compris. Avoir la grosse tête quand on fait quelque chose d’exceptionnel, d’accord. Mais péter plus haut que ses fesses cellulitées sous prétexte que Nocibé m’a demandé de me maquilller comme une tapin devant des caméras, je ne vois pas bien le rapport !
N’allez pas croire pour autant que je suis contre la rémunération et la sponsoristation des billets. A partir du moment où le sujet traité est en adéquation avec les goûts et les centres d’intérêt du blogueur, je ne vois pas du tout où est le problème.
J’ai donc participé en mon âme et conscience à ce tournage, tout en sachant très bien que je ne serais pas rémunérée pour ma prestationfoireuse (ce qui, je pense, ne fait pas de moi une personne vénale). C’est seulement une fois sur place, le jour du tournage, que j’ai appris qu’on nous remettrait un bon d’achat d’une valeur de 200 €. Inutile de te préciser qu’il était bien évident que tu profiterais de ce cadeau (sauf que je ne l’ai toujours pas reçu, c’est pour ça qu’on n’en parle toujours pas).
Alors suis-je vraiment vénale ? Qu’est-ce que tu veux. Bien sûr que si on m’avait proposé 500 € pour jouer les pintades-apprenties-mannequins pour Nocibé, j’aurais également accepté ! Pour qui tu me prends ?
Le tout est de savoir si j’aurais accepté de participer à une opération traitant de … couches-culottes par exemple. Et en toute franchise, ma réponse aurait été non. Car comme je le disais plus haut, qu’on me contacte et qu’on me paie pour parler de sujets qui m’intéressent ou qui font partie de mon quotidien, d’accord. Mais pour le reste, je ne vois pas l’intérêt.
Est-ce que Nocibé aurait dû nous payer pour cette journée d’attente contre ces quelques minutes de tournage et pour la diffusion de notre image sur l’internet du monde ? Peut-être. Est-ce qu’ils vont se faire de l’argent sur notre dos tout en profitant gratuitement de notre « image ». Certainement. Mais alors quoi ? Je dis non à tout ce qui est gratos ? A partir du moment où je suis informée que mon image (entendez par là, ma gueule, mon visage) est utilisée et que je leur en ai donné l’accord, je ne vois pas où est le problème. Et surtout, je ne comprends pas qu’on me juge pour si peu et qu’on se permette de dire ce genre de choses à mon encontre. Bien sûr, je n’ai pas été attaquée personnellement. Mais comme tout ce qui a été écrit l’a été d’une manière générale (toutes ces pintades dans le même sac !), je le prends pour moi quand même un tout petit peu.
Ca vaut peut-être ce que ça vaut, mais j’ai été très peinée de lire certaines choses. Non pas blessée dans mon égo. Car, contrairement à ce que beaucoup en pensent, les blogueuses ne sont pas que des portefeuilles intéressés. Elles ont aussi un coeur (genre), voire même pour certaines des sentiments (double genre). Et se faire juger de la sorte alors qu’on n’est loin d’avoir le cerveau aussi tordu que certains le prétendent, ça fait un peu chier.
Alors voilà mon biquet. Sache que tout ce qui est écrit sur ce blog est vrai et sincère. Que même si on m’achète pour dire des choses, c’est que je le pense quand même. Et surtout, que jamais je ne te prendrais pour un abruti en pensant que t’es rien qu’un mouton qui ira acheter une couche Baby Dry, tout ça parce que j’ai dit sur mon blog que ça retenait vachement bien le pipi !
Je vais ravalé mon amertume et appeler ma mère, qui sait toujours me dire que l’estime de soi n’est pas forcément forgée à partir de ce que pensent les autres.
Et après, je reviens.
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